Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
La Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) constitue un problème croissant en raison du vieillissement de la population. Cette maladie d’origine multifactorielle ne rend jamais totalement aveugle puisque la partie périphérique de la rétine reste intacte.
Simulation de la maladie
Définition et symptômes
La DMLA, qu’est-ce que c’est ?
La DMLA est une dégénérescence de la macula, zone centrale de la rétine responsable de la vision des détails. Cette maladie ne rend pas aveugle, car la vision périphérique est conservée. Elle touche 1 million de personnes en France.
Deux formes de DMLA existent : La DMLA atrophique (ou sèche), à évolution lente. Elle représente 80% des DMLA. Il s’agit d’une destruction progressive des photorécepteurs de la rétine. La DMLA Exsudative (ou humide), à évolution rapide. Elle représente 20% des DMLA. Il s’agit de prolifération de vaisseaux anormaux sur la rétine.
Qui peut être atteint de DMLA ?
La DMLA touche les hommes et femmes de plus de 60 ans principalement.
Que peut ressentir la personne atteinte de DMLA ?
Une personne atteinte de DMLA souffre d’une baisse de l’acuité visuelle (vision floue) malgré une correction optique adaptée. Une tache centrale ou zone de vision « absente » (appelée scotome) apparait ainsi qu’une sensibilité à la lumière (photophobie). Cependant la personne atteinte aura besoin d’un fort apport de lumière pour réaliser des tâches précises, comme la lecture. De plus, des images peuvent se déformer (comme des lignes ondulées au lieu de droites : métamorphopsies) pour la forme exsudative (ou humide) de la DMLA.
Traitements de la DMLA
Pour la forme atrophique (ou sèche) de la DMLA : il n’existe pas encore de traitement, mais des compléments alimentaires peuvent être pris en prévention.
Pour la forme exsudative (ou humide) de la DMLA : de nouveaux médicaments (anti-VEGF) parviennent à un ralentissement de l’évolution ou une stabilisation de la pathologie. Il s’agit d’injections qui peuvent se réaliser en cabinet d’ophtalmologie et ne nécessitent pas d’hospitalisation.
Des essais en thérapie génique sont actuellement en cours.
Difficultés possibles rencontrées par les personnes atteintes de DMLA
Pour les personnes souffrant de DMLA, il est difficile de reconnaître les visages et les indications au loin : panneau de rue, sous-titres de films, feu piétons, etc. Lire un livre, un journal, un magazine ou des informations sur un écran et observer des photos, par exemple, deviennent difficiles également.
La recherche de l’Institut de la Vision
Développer un traitement
Développer un traitement pour contrer la dégénérescence des photorécepteurs à cônes et l’inflammation chronique de la DMLA sèche.
Pour cela, 3 équipes sont mobilisées sur le projet :
Équipe Serge PICAUD / Olivier MARRE : transmission de l’information visuelle : codage et restauration visuelle
Équipe Florian SENNLAUB et Équipe Deniz DALKARA : inflammation et immunologie des pathologies rétiniennes
Prévenir la mort des cônes
La DMLA mène à l'atrophie des cellules photoréceptrices, entraînant une perte lente mais progressive de l'acuité visuelle. L'une des pistes actuellement à l'étude est celle de la neuroprotection : à travers des molécules qui préviendraient la perte des photorécepteurs en agissant sur les mécanismes de destruction de ces cellules. Cette stratégie pourrait permettre de maintenir la vision centrale en aidant les cellules à mieux résister au stress oxydatif.
Réussir à réguler l'inflammation
L’Institut s'intéresse beaucoup au rôle de l'inflammation chronique dans la DMLA atrophique car la perte des photorécepteurs résulte probablement de réactions inflammatoires déclenchées par le stress oxydatif. Cette inflammation est marquée par une accumulation de macrophages (cellules inflammatoires) sous la rétine. Ces macrophages initialement appelés à nettoyer le tissu des cellules mortes peuvent à leur tour entrainer la mort des cellules photoréceptrices produisant ainsi un cercle vicieux vers la cécité.