Stratégie
L’Institut de la Vision réunit près de 300 chercheurs, ingénieurs, techniciens et médecins-cliniciens. Ensemble, ils travaillent à développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les maladies rares de la vision, qui contribueront également à faire avancer plus rapidement les traitements des pathologies plus courantes.
Comprendre la vision
Nous analysons tous les mécanismes qui nous permettent de voir
Comprendre le fonctionnement et le dysfonctionnement de notre système visuel est le premier défi pour la recherche. Le système visuel, ce n'est pas seulement l'œil, c'est un système beaucoup plus complexe qui s'étend de la cornée jusqu'au cerveau. Les yeux sont la première étape du traitement visuel. Néanmoins l’information doit être transmise par le nerf optique jusqu’aux régions cérébrales impliquées dans la vision qui vont décoder l’information. Son étude mobilise des équipes pluridisciplinaires spécialisées en neurosciences et en biologie mais fait appel également aux disciplines relevant des sciences de l’ingénieur, de la chimie, de la physique, de l’informatique et des mathématiques. Nous avons notamment relevé de nombreux défis pour développer des techniques d’imagerie 3D et ainsi pouvoir acquérir les données pertinentes pour chaque niveau d’organisation de notre système visuel.
Préserver la vue
Nous développons des stratégies pour préserver la vue
Le vieillissement de la population fait augmenter inexorablement la prévalence des maladies de la vision. Face à cet enjeu de santé publique, la prévention reste le meilleur moyen de ralentir et contrer l’entrée en maladie. Pour relever ces challenges, nous nous appuyons sur notre capacité à développer une interaction entre biologistes et cliniciens. On ne combat bien que ce que l’on connait bien. Notre objectif est donc de modéliser chaque pathologie pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents des maladies, de tester l’efficacité de traitements potentiels rapidement pour ouvrir la voie à de meilleurs soins aux patients. Par exemple, pour les pathologies qui touchent la rétine, nous nous appuyons sur les organoïdes, une technique brevetée à l’institut. Elle permet de constituer in vitro l’ensemble des types cellulaires de la rétine (les photorécepteurs : les cônes et les bâtonnets ; les cellules ganglionnaires, …) pour modéliser une maladie rare, avec ses mutations et tester les thérapies possibles.
Restaurer la vue
Nous ouvrons de nouvelles pistes thérapeutiques pour redonner la vue
Redonner la vue à des personnes qui l’ont perdue n’est plus une utopie. La restauration visuelle est devenue une réalité clinique avec la mise sur le marché des implants et des prothèses, comme la rétine artificielle, créés à l’institut de la Vision (avec deux sociétés issues de l’Institut : Pixium Vision et Gensight Biologics). Elle est également possible grâce à la thérapie optogénétique qui associe thérapie génique et ondes lumineuses. L’optogénétique a atteint le stade des essais cliniques et a permis à un patient atteint de cécité de retrouver partiellement la vue. Les progrès technologiques devraient également apporter prochainement des solutions au défi des prothèses visuelles corticales, grâce notamment à l’étude de la thérapie sonogénétique menée à l’Institut.
Évaluer le bénéfice
Nous vérifions le bénéfice de nos innovations auprès des patients
Une fois la preuve de concept obtenue pour l’une de nos recherches, l’objectif est de la porter jusqu’à la clinique. Pour valider nos résultats chez l’humain, nous nous appuyons sur le Centre d’Investigation Clinique de l’Hôpital national des 15-20. Plus de soixante études cliniques sont actuellement en cours pour la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), les maladies héréditaires de l'œil, les rétinopathies diabétiques, le glaucome... La mission de nos chercheurs va au-delà d’un simple passage de relai : nous restons en étroite collaboration avec les cliniciens pour la mise en place et le suivi des protocoles de tests.
En plus de nos missions de recherche, l’Institut s’attache à développer, avec les industriels, des solutions palliatives pour les patients qui vivent leur handicap au quotidien. D’importants projets, dédiés aux recherches sur la basse vision, visent à développer de nouveaux dispositifs visuels et sensoriels (lunettes à réalité augmentée, orthèses…) et à les tester auprès d’une autre start-up issue de l’Institut : StreetLab.